Corti é Vardi - Jardins et Vergers Retrouvés

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Le jardinage biologique


Les engrais verts

La technique de l'engrais vert consiste à cultiver certaines plantes, uniquement destinées à enrichir le sol, lorsque le sol est inoccupé durant une période suffisamment longue pour permettre son développement, ou durant une année, après une période de culture allant de deux à quatre ans. Les engrais verts sont un pilier de la culture biologique, ils sont l'outil indispensable à la remise en culture des sols maltraités et épuisés, car ils permettent de relancer l'activité biologique et de reconstituer leurs réserves en humus. De plus ils permettent, lorsqu'ils sont plantés en fin de saison, d'éviter le lessivage des éléments nutritifs du sol et d'ameublir celui-ci, durant l'hiver.

 

En pratique :

Les engrais verts sont semés à la volée sur une parcelle récemment récoltée. Il ne faut pas bêcher le sol, juste l'ameublir à la griffe. Il est recommandé d'apporter des engrais minéraux avant le semis, ils seront ainsi mieux assimilés par les cultures suivantes.

 

Culture dite dérobée :

L'engrais vert est fauché juste après la floraison, puis laissé sur place durant 2 à 3 semaines (sauf s'il a été détruit par le gel, l'enfouissement est alors directement réalisé), pour être ensuite enfoui.

 

Engrais verts annuels :

Pratiqués pour remettre rapidement en état un sol fatigué. L'engrais vert est alors coupé, et laissé sur place, trois à quatre fois dans l'année, après chaque floraison. Le terrain sera retourné au printemps suivant.

 

Plantes utilisées :

La moutarde blanche : Pousse très vite. Adaptée à tout type de sol. Effet nématicide. Ne pas utiliser sur terrain contaminé par la hernie du chou. Dose de semis 150-300 g/100m², de mars à août.

La phacélie : Pousse également très rapide, produit de l'humus et étouffe les adventices. Très mellifère, attire les insectes pollinisateurs. Dose de semis 100-150g/100m², de mai à juillet.

Le trèfle incarnat : Produit de l'humus et fixe l'azote atmosphérique. Tout type de sol, bien qu'ayant une préférence pour les sols légèrement acides. Dose de semis 100-250g/100m², de mars à août.

Le seigle : Produit de l'humus et étouffe les adventices. Adapté à tout type de sol. Dose de semi 1-2kg/100m², d'août à septembre.

Le mélilot : Développement rapide. Résiste à la sécheresse. Fixe l'azote atmosphérique. Racine profonde (ameubli le sol). Utilisé en culture annuelle. Mellifère. Dose de semis 200g/100m², de mars à juillet.

Le sainfoin : Rustique, s'adapte aux sols pauvres et secs. Croissance rapide. Fixe l'azote atmosphérique. Très mellifère. Utilisé en culture annuelle. Dose de semis 2kg/100m², de mars à août.

Le sarrasin : Plante nettoyante (tue les adventices). Convient aux sols pauvres. Végétation abondante, croissance rapide. Mellifère. Attention attendre 1 mois et demi après l'enfouissement pour ressemer. Dose de semis 3kg/100m², de mai à juillet.

Le trèfle blanc : Idéal en culture intercalaire (entre deux cultures à fort écartement). Fixe l'azote atmosphérique. Mellifère. Dose de semis 250g/100m², de mars à septembre.


29/09/2012
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Lectures conseillées

Le guide du jardinage biologique de Jean-Paul THOREZ au éditions Terre vivante:

livre très complet sur la pratique générale du jardinage biologique au potager et au verger.

 

Coccinelles, primevères, mésanges ... La nature au service du jardin de Denis PEPIN et Georges CHAUVIN  au éditions Terre Vivante: livre sur la lutte biologique naturelle, livre très complet et indispensable pour savoir comment recréer un équilibre écologique au jardin.

 

Le poireau préfère les fraises de Hans WAGNER au éditions Terre Vivante : le livre pour tous savoir sur les association de culture.

 

Fruitiers au jardin bio, arbre et arbuste de Alain PONTOPPIDAN : le livres pour bien réussir son verger de l'installation a la taille en passant par les traitements et fertilisation.


22/07/2012
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La fertilisation biologique

La fertilisation biologique vise à soutenir et favoriser l'activité biologique du sol tout en palliant à d'éventuelles carences de celui-ci. Les principeaux fertilisants biologiques sont d'origine organique. Seule la fertilisation biologique permet d'apporter tous les nutriments essentiels à la croissance et à la bonne santé des plantes. En effet seuls les engrais organiques contienent les quelques 17 éléments essentiels, tels l'azote(N), le phosphore (P), le potassium (K), le calcium (Ca), le magnésium (Mg), le fer (Fe), le sourfre (S), etc . Alors que les engrais chimiques n'apportent que l'azote (N), le phosphore (P) et le potassium (k). De plus ces éléments lorsqu'ils sont d'origine organique ne sont pas directement assimilable, évitant les excès de ceux-ci, vecteurs de maladies. 

 

 

La part la plus importante de la fertilistion biologique passe dans l'apport de compost qui permet le maintien de l'humus dans le sol. Les autres engrais et amendement viennent en complément. Voir Le compostage

 

Les engrais utilisables en agriculture biologique sont:
 

Pour les engrais à dominante azotée :
-la poudre de plumes: contient aussi du soufre ( utile en sol calcaire) s'utilise en fumure dite de fonds, c'est à dire durant l'hiver, à la dose de 1-3 Kg /10 m²

- les fientes de volailles: contiennent aussi du phosphore. Action lente et soutenus, à utiliser aussi en fumure de fonds à la dose de 0.5-3 kg/10 m²

- le sang desséché: action coup de fouet, à utiliser en cas de carence à la dose 200-500g/10 m²

- le tourteau de ricin: contient également en quantités notable du phosphore, de la potasse et des oligo-éléments. Action nématicide et répulsive pour les taupes et campagnol. S'emploie comme le sang desséché mais à la dose de 1-2Kg/10 m² pour le potager et le double pour le verger.

- la corne broyée: contient aussi du soufre, utiliser en fumure de fond à la dose de 200-500g/10 m²

- le guano: contient aussi beaucoup de phosphore. Action coup de fouet trés rapide, s'utilise à la dose de 200-400g/10m²

Pour les engrais à dominante phosphorique:
-la poudre d'os: contient aussi beaucoup de calcium, à utiliser en sol acide ou neutre en fumure de fonds, à la dose de 200-500g/10 m²

 -le phosphate naturel: contient beaucoup de chaux et d'oligo éléments, à réserver aux sols plutôt acides et à utiliser en fumure de fonds, à la dose de 200-400g/10 m²

Pour les engrais à dominante potassique:
-la patentkali: contient aussi du magnésium et du soufre. cet engrais naturel est très soluble il est donc réservé aux sols pauvres en potasse et magnésie et ne doit s'utiliser qu'en période de végétation


-la vinasse de bettrave: à utiliser avant la mise en culture et pendant la culture à la dose de 200-300g/10 m²

- les poudres de roches: roches volcanique contenant aussi du magnésium, du calcium, et de nombreux oligo-éléments et en particulier une grande proportion de silice indispensable pour la résistance des plantes aux maladies. Le basalte est l'une des meilleures roche elle est trés améliorante pour les sols de tous type et favorise grandement la vie biologique des sols. A épandre au labour à la dose de 20Kg/10 m² tous les 10 ans

Pour les engrais à dominante calcique ( à proscrire en sol calcaire):

-la cendre de bois: contient aussi tout les éléments minéeaux nécessaires aux plantes à l'exception de l'azote et du soufre . A épandre au labour, à la dose de 0.5-1kg/10m²

-la dolomie: contient aussi du magnésium, utile en sols carencés en magnésie. A épandre au labour à la dose de 0.3-2Kg/10 m²

- le lithothamne: contient aussi du mgnésium et des oligo-éléments. Sa porositée et sa composition en font un engrais-amendement formidable pour les sols non-calcaires. A épandre au labour à la dose de 100-600g/10 m²

 

 

 


Les engrais végétaux:
-les purins de plantes : à utiliser en cour de végétation

- les algues en poudres:contiennent de nombreux oligo-éléments ainsi que des enzymes ayant un effet stimulant et protecteur important sur les plantes

 

A voir aussi l'article sur l'étude du sol 

 

 


19/07/2012
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La rotation des cultures

La rotation des culture est un pilier essentiel de l'agriculture biologique. Elle permet d'éviter une fatigue des sols rapide, de réduire les risques de propagation des maladies et d'exploiter au mieux les ressources du sol.

 

 

La pratique de la rotation des cultures au jardin nécessite la tenue d'un carnet où chaque page correspond à une parcelle du jardin, dotée d'un numéro pour pouvoir se repérer, chaque culture effectuée sur celles-ci doivent y être inscrites.

 

1) Il y a d'abord des erreurs a ne pas commettre:

Certaines cultures ne doivent revenir au même endroit qu'après quatre ans. Ce sont les bulbes (ail, oignon, poireau, échalote), les plantes de la famille des crucifères (choux, navet, cresson, rutabaga) et les pois.

 

2) Puis il faut tenir compte des exigences en matière organique:

Certaines cultures exigent un apport de matières organiques parfois important d'autres le supportent mal. Après un apport de compost on plantera ou sèmera une plante exigeante voir moyennement exigeante. A la suite on choisira une culture se contentant d'une faible fumure.

Exigences des cultures en compost :

Apport nul : ail, arroche, chou de Bruxelles, cresson, crosne, échalote, endive,fève, mâche, navet, oignon, radis.

 

Apport moyen (-de 30 kg/10m²) : asperge, betterave*, blette, carotte*, chicorées*, haricot*, laitue*, pois*, panais*, salsifis*.

 

Apport important (+de 30 kg/10m²) : artichaut, aubergine, cardon, céleri*, choux* (autre que de Bruxelles), concombre, cornichon, courge, épinard*, fenouil, fraisier, maïs, melon piment, poireau, poivron, pomme de terre, potiron, tomate.

 

*Apport de compost mûr (bien décomposé) fortement conseillé. Dans les autres cas, les cultures supportent le compost demi mûr.
 

3) Il est enfin conseillé de faire se succéder :

 

- Des plantes développant des organes différents

- Des plantes de familles botanique différentes


04/07/2012
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Le compostage

Le compostage est un processus naturel. Il met en scène de nombreux organisme vivant, microscopiques comme les levures, les champignons et les bactéries ou plus gros comme les vers rouges du fumier et des larves d'insectes le compost mûr est utilisable telle quel, sans risque pour les cultures. De plus lors du compostage il y a concentration des sels minéraux du fait de la perte de matière en eau et CO2, il a donc une valeur fertilisante supérieure au produit ayant servi à son élaboration, comme le fumier.

 

Comment faire un bon compost ?

 

Le compost est le résultat d'une fermentation, c'est à dire la transformation de matière organique par des micro-organismes. Cette fermentation est aérobie (effectuée seulement en présence de O2), à l'inverse de la fermentation anaérobie qui se déroule dans les tas de fumiers compact et les fausses à purin.
Ce caractère aérobie est essentiel, car c'est grâce à lui que la fermentation ne dégage pas de mauvaises odeurs et aboutit à un produit final rappelant l'humus des forêts.

 

Quels déchets composter ?

 

Il est possible de composter tous déchets organiques, c'est à dire issus de quelconque être vivants. Cependant dans le cas du compostage domestique on se restreint aux déchets capables de de se décomposer rapidement et sans nuisances. Ceux de la cuisine, du jardin, des élevages domestiques conviennent, pourvu qu’ils ne soient pas toxiques ou pollués. Des déchets minéraux d'origine organique peuvent être ajoutés au compost comme les cendres de bois ou les coquilles d'œufs.

A éviter le plus possible : Les déchets pollués, les végétaux traités, les plantes trop malades, les fruit atteints de moniliose, les taille de haie de thuyas et cypressus, les coquillages durs, os non broyés coquilles de noix, sciures de bois traités, cendres de charbon, suie, papiers et carton imprimés en couleurs.

 

Le compostage en tas :

 

Les matériaux nécessaires à sa fabrication seront stockés, au fur et à mesure de leur production jusqu'à obtenir un volume suffisant (1 ou 2 mètre cube), à proximité de l'aire de compostage et à même le sol.

La réalisation du tas à l'aide d'une fourche : monter le tas à même le sol, en couches horizontales successives en mélangeant les matériaux secs et humides. Arroser copieusement chaque couche (éventuellement avec du purin d'ortie ou de consoude), saupoudrer une pelleté de cendres de bois. Puis en fin recouvrir le tas d'une couche de paille, d'herbe sèche ou de feuilles. Au final le tas doit mesurer entre 1m et 1m 20.

Au bout de quelques jours, le tas commence à chauffer (jusqu'à 50-60°C). Puis la température diminue. C’est alors le moment de retourner le tas, pour relancer la fermentation, en le déplaçant d'un mètre environ et en disposant le sommet du précédent en bas du nouveau. A ce stade le tas peut présenter deux défauts qui font qu'il ne chauffe pas :

- Il est sec et présente des filaments blancs : Il manque d'eau il faut donc l'arroser.

- Il est lourd présente des matériaux pâteux et a une odeur nauséabonde : Il y a un excès d'eau, il faut donc le refaire en incorporant des matériaux secs.

 

Le compostage en silo :

 

C'est une variante qui permet de gagner de la place. Les matériaux ne sont plus stockés, ils sont placés au fur et à mesure de leur production dans un silo. Pour la réussite de ce compost, tout consiste à mélanger les nouveaux apports avec la couche précédente et à arroser en cas de sécheresse ou de matériaux majoritairement secs.


08/06/2012
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